Archéo-Nil Société pour l'étude des cultures prépharaoniques de la vallée du Nil Née en 1990 de la nécessité de faire se rencontrer, préhistoriens, égyptologues, archéologues et ethnologues, la société Archéo-Nil a pour but de promouvoir les études concernant les origines de la civilisation pharaonique. Située au carrefour de plusieurs disciplines (préhistoire, égyptologie, ethnologie, anthropologie, sciences de l'environnement), elle développe ses activités selon deux axes : l'aide aux recherches de haut niveau, menées dans le cadre d'institutions académiques (CNRS, Universités, Instituts), et la diffusion des connaissances vers un public plus large. La société Archéo-Nil est placée depuis 2011 sous la présidence de Yann Tristant, professeur à l'université KU Leuven (Belgique). Béatrix Midant-Reynes, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne directrice de l’IFAO (2010-2015), est présidente d’honneur d’Archéo-Nil. Une revue thématique annuelle constitue un des points forts de son activité scientifique. Des conférenciers sont régulièrement invités à faire part des résultats de leurs recherches. Archéo-Nil compte à ce jour une centaine de membres (étudiants, titulaires, bienfaiteurs et donateurs), parmi lesquelles de nombreuses personnalités du monde scientifique, tant en France qu'à l'étranger
À partir du 5e millénaire, les habitants de la vallée du Nil s’organisent en communautés villageoises. Ils pratiquent l’agriculture et l’élevage. Les biens de prestige avec lesquels certains morts sont inhumés révèlent une société complexe et inégalitaire dans laquelle une élite affirme sa prépondérance (couteaux en silex, palettes, cuivre etc.). Vers 3500 avant notre ère, un formidable processus d’acculturation conduit à l’homogénéisation culturelle de la vallée du Nil. L’écriture apparaît vers 3200 avec les premiers rois regroupés sous la dynastie « 0 ». Ces transformations sociales préparent l’avènement d’une ère nouvelle, celle de l’État et de la civilisation pharaonique. Les champs d'étude de la société Archéo-Nil s'intéressent à cette période, depuis le développement des communautés agricoles du Néolithique, jusqu'aux premières dynasties égyptiennes et à l'émergence de l'État. Les études publiées dans la revue recouvrent une aire géographique très large, qui inclut la vallée du Nil et les espaces voisins désertiques, et qui s'étend à l'Afrique centrale, au Sahara, aux rives orientales de la Méditerranée et à la Mer Rouge. Les thématiques abordées, reflet des travaux archéologiques les plus récents, concernent tous les aspects sociaux, culturels, économiques, politiques et idéologiques des sociétés prépharaoniques, aussi bien du point de vue des implications théoriques de la recherche que de ses méthodes. |